Copier pour créerGoûter philo

Combien d'œuvres d’art ont-elles été produites depuis le début de l’histoire de l’humanité ? Ne sommes-nous pas arrivés à un moment de l’histoire de l’art dans lequel la création humaine aurait épuisé ses possibilités de renouvellement ? Les pratiques du cut-up, du sampling, ou encore le courant de l’appropriationnisme en art laissent à penser que le seul type de création encore envisageable de nos jours est une "création au second degré" – une création qui partirait d’autres œuvres pour composer à partir de celles-ci plutôt que de produire une matière réellement inédite.

Est-ce que, désormais, l'artiste doit nécessairement copier pour créer ? Ou, devons-nous, au contraire, penser qu’il en a toujours été ainsi ? Le mythe de l’originalité a-t-il pu se vérifier un jour seulement dans toute l’histoire de l’art ? Quel éclairage les conditions technologiques de la création contemporaine jettent-elles sur la création tout court ? À partir de la pensée visionnaire de Walter Benjamin, nous tâcherons de débrouiller les rapports ambigus que peuvent entretenir copie et création aujourd’hui.

Pour ces trois nouveaux rendez-vous des Goûters philo composés en écho à l’exposition OFF VOICES, Clarisse Michaux (doctorante en philosophie ULiège) a imaginé un cycle intitulé Création au second degré qui investit la logique du cut-up, du montage, de la perte d'aura, etc.

Si vous le souhaitez, une visite des expositions est proposée, le même jour et à prix libre, à 14:00.

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